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LES FEMMES DANS LA RÉSISTANCE

Pourquoi les femmes ont-elles participé à la Résistance

Comme tous les Français, après un abattement consécutif à la défaite, les femmes ont réagi : d'abord tentées de faire confiance au maréchal Pétain qui promettait le retour des prisonniers et qui voulait relever la France par une révolution nationale honorant notamment la famille (thème auquel les femmes étaient particulièrement sensibles), elles se sont ensuite rendues à ce qui devenait l'évidence.
Le patriotisme les rendait d'abord spécialement sensibles à l'humiliation de la nation. De plus, elles étaient souvent indignées devant les rigueurs de l'occupation telles que la suppression des libertés d'aller et de venir, de communiquer, d'exprimer son opinion ; les persécutions raciales, les violences policières (les miliciens français étant souvent encore plus violents que les Feldgendarmes). Enfin, elles refusaient, pour certaines d'entre elles du moins, le régime politique de Vichy.
Mais les femmes sont principalement arrivées dans la résistance du fait de l'absence de leurs maris qu'elles devaient remplacer aux champs, au bureau, à l'usine et à la maison. En outre, l'idée que leur époux était parqué au loin dans des endroits secrets leur était insupportable. De même, leur sensibilité à l'injustice et aux inégalités les poussait à réagir fortement.
Un autre point important de la présence des femmes dans la résistance : la responsabilité du ravitaillement des familles. En effet, elles subissaient plus que quiconque les contraintes de la pénurie et du rationnement, par exemple les files d'attente interminables devant les magasins mal approvisionnés, la paperasserie des tickets de rationnement, ou bien encore la recherche incessante et épuisante de nourriture en dehors des circuits officiels (marché noir). Elles étaient scandalisées en voyant les magasins juifs accaparés par des administrateurs abusant de la situation et des soldats allemands se servir partout à n'importe quel prix au moyen de liasses de billets neufs. Il faut enfin souligner, en plus de ces activités fatigantes, le travail domestique et le travail dans les champs en l'absence du mari.
Ainsi fortement motivées, les femmes ont ignoré plus que les hommes les clivages sociaux ou politiques qui étaient parfois des sources d'incompréhension ou de méfiance entre militants : venues de divers milieux, elles dépassaient leurs différences pour une même cause.

Comment les femmes ont-elles participé à la Résistance

La montée en puissance de la résistance fut évidemment progressive.
Dans les premiers temps de l'occupation. Au début de l'occupation, les femmes prirent d'abord des initiatives personnelles, spontanées et de ce fait désordonnées. Mais déjà ces premières actions témoignèrent du refus de l'occupant. Il pouvait s'agir de menus sabotages, de récupération d'armes et de munitions appartenant à la Wehrmacht, graffitis.
Dès cette époque, les femmes commencèrent à avoir des rôles spécifiques et parfois très importants : même si ce fut un rôle marginal des femmes, il faut noter que dès le 18 juin et l'appel du général de Gaulle, des femmes prirent part directement ou non au combat : elles servirent comme secrétaires, conductrices, infirmières, pilotes d'avions de liaison.
Elles eurent également un rôle d'assistance sur les champs de combat (mission qui peut paraître secondaire mais ô combien nécessaire). Ainsi partagèrent-elles les risques des soldats sur tous les fronts de la France libre (Lybie, Tunisie, Italie).
Les femmes menèrent en outre des actions dangereuses qu'elles payaient parfois de leur vie : agents secrets, elles furent parachutés ne France pour participer à la résistance (ou à la susciter). Les femmes travaillèrent pour les réseaux et bureaux de renseignements (S.O.E. à Londres, B.C.R.A. de la France Libre).
Du fait du statut de ménagères qu'on leur prêtait à l'époque, les femmes furent confrontées directement aux conséquences de la présence allemande, notamment la pénurie alimentaire. Ainsi, dès la fin de 1940, alors que s'aggravent les difficultés du ravitaillement, elles manifestèrent leur protestation contre la famine. Elles montrèrent aussi leur opposition face aux prélèvements de la production française par l'ennemi (charbon dans les mines du Nord, usines Michelin à Clermont-Ferrand.
Les premiers rassemblements aboutirent à l'organisation de groupes de protestation qui manifestaient à Paris, Montpellier ou Marseille. Ces comités diffusèrent de journaux clandestins avec les moyens du bord.
A la même époque, des tracts étaient rédigés et distribués par les étudiantes.
C'est sur la base de ces premiers groupes que se créent les mouvements de résistance, chacun diffusant un journal spécifique. Les plus importants mouvements sont localisés : 

 

 
À Clermont-Ferrand : Libération Sud avec Lucie Aubrac.
À Lyon : Combat, avec Bertie Albrecht.
À Paris : Défense de la France avec Hélène Viannay ; Musée de l'Homme avec Germaine Tillions et Agnès Humbert.
A partir de 1941 : des mouvements plus structurés.
A partir de 1941, les principaux mouvements de résistance et les réseaux de renseignement, d'action et d'évasion se constituent en organisations structurées. La participation des femmes s'accroît. Elles restent ou deviennent responsables dans les mouvements (Bertie Albrecht, Madeleine Braun). Elles continuent de jouer un rôle important voire irremplaçable sur le terrain : secrétariat, hébergement de personnes en situation irrégulière, fabrication de faux-papiers et participation aux filières d'évasion.
1942-1943 : la Résistance s'amplifie.

La collecte et la transmission de renseignements militaires

Au sein de différents réseaux (B.C.R.A., S.O.E., F2), beaucoup de renseignements d'intérêt militaire ou économique sont collectés et transmis par radio. Chaque jour, des milliers de messages radio transmettent les renseignements demandés par Londres ou Alger. Dans ce domaine, les femmes rendent d'immenses services ; elles se rendent aussi utiles pour la recherche et le balisage de terrains d'atterrissage et de parachutage.

Participation aux attentats
La participation des femmes aux attentats de toutes sortes était particulièrement recherchée : il s'agissait du transport d'armes, de guet. Peu à peu les attentats contre des objectifs militaires devinrent quotidiens. La presse clandestine.
Les femmes jouèrent un rôle important dans le développement de la presse clandestine dont le tirage se chiffre en 1943 par centaines de milliers d'exemplaires. Elles furent à la tête de plusieurs journaux clandestins. Logistique des mouvements de Résistance
Les femmes occupent une place notable dans la logistique des mouvements de résistance, c'est-à-dire tout ce qui a trait au financement, au ravitaillement des groupes de résistance, du maquis et à la fabrication de fausses pièces d'identité. Beaucoup de femmes s'engagent et se dévouent sans compter dans les relais d'évasion qui nécessitent secrétaires, agents de liaison et guides. Ravitaillement, assistance sanitaire et sociale.
Même si la répression nazie provoque de nombreuses disparitions parmi les résistants, ces vides sont remplis par les réfractaires au S.T.O. massés dans le maquis. Cette affluence provoque des problèmes d'encadrement, que les femmes contribuent çà résoudre.
Elles rendent aussi de très grands services dans le ravitaillement et l'assistance sanitaire et sociale (fourniture de denrées alimentaires par les cultivatrices, réseaux d'alerte au voisinage des camps).
Toutes ces actions ont été menées par des membres de la résistance organisée, mais aussi par tous ceux et toutes celles qui, sans avoir appartenu aux réseaux, leur ont prêté occasionnellement assistance.
1944 : la libération de la France.
Les F.F.I. deviennent en 1944 une véritable armée combattant au grand jour, contribuant largement, avec l'aide des alliés, à la libération de la France :
batailles sur de nombreux points stratégiques (Saint Marcel).
Embuscades et sabotages freinent les mouvements ennemis.
Éclairage et renseignement des armées alliées.
Libération de nombreuses villes et d'une grande partie du territoire.
Les femmes appartenant aux unités combattantes prennent part à ces actions, par lesquelles elles reçoivent l'aide d'infirmières et d'ambulancières. Elles s'attachent particulièrement à la libération des camps de déportation. Enfin, elles participeront activement à la renaissance de l'administration au sein des comités départementaux de libération et des municipalités.

Allamigeon Cécile - Allamigeon Guillemette

A la fin des années 30, le père Dieuzaide espère que le rôle de la femme puisse apporter un renouveau de la société. Pour promouvoir cette option il va fonder le cercle Marie Gimet, dans l'esprit de l'association catholique de la jeunesse étudiante et lycéennes. Ce cercle est animé par Germaine Ploux mais aussi par les sœurs Allamigeon qui sont alors élèves du lycée de jeunes filles de Bordeaux. Les réunions se tiendront tous les jeudi après-midi, aux 38 rues Huguerie.
Dès octobre 1940, le père Dieuzaide est contacté par le futur colonel Olivier, transfuge du service de renseignements de Vichy. Ce sera la création du réseau Jade-Amicol.
Proches du père Dieuzaide, les soeurs Allamigeon vont le suivre très rapidement. Secrétaire de direction de la compagnie des tramways électriques et omnibus de Bordeaux, Cécile Allamigeon est une proche collaboratrice de Pierre Moniot, ingénieur en chef de la compagnie. Elle va permettre le recrutement de celui-ci qui deviendra chef de secteur de ce réseau.
Le domicile des soeurs Allamigeon va servir de maison de refuge et de rencontre. Elles abriteront le chef du réseau jusqu'au début de 1942. Cécile fut à la fois secrétaire de Pierre Moniot et agent de liaison. Les deux sœurs durent quitter précipitamment Bordeaux, dans le sillage de Pierre Moniot, le 23 septembre 1943, la Gestapo sur les talons. Cécile rejoignit son chef, Pierre Moniot, à l'état-major du réseau, à Paris. Guillemette, quant à elle, assura les travaux de secrétariat et de renseignements.

René Antoine et Hélène Antoine

Antoine René est né le 21 juin 1904 à Bordeaux. Ajusteur mécanicien à la S.N.C.A.S.O Bacalan il est fiché, à 36 ans, comme vieux communistes.
Le commissaire Poinsot a placé ses indicateurs dans tous les milieux propices à la Résistance. Le dénommé Pierre Giret, ancien résistant retourné, met en cause Antoine René, qu'il sait pouvoir hébergé des individus dans l'illégalité. La femme Giret, interrogée le 13 août 1942, dénonce la famille Antoine qui a su l'héberger alors qu'elle venait de s'évader de l'Hôpital Saint-André. Elle rapporte les propos tenus par le jeune Michel Antoine, âgé de dix ans et qui affirmait que son père avait caché des revolvers. Pour compléter ce déballage, elle ajoute que la mère Hélène Antoine avait reconnu que des armes, des bombes et des pièces détachées de mitrailleuses seraient également cachée, sous sa garde.
Toute la famille Antoine est arrêtée le 26 août 1942, par la police française.
René Antoine sera fusillé les 21 septembres 1942, à Souge, par les autorités d'occupation, après avoir subi les interrogatoires répétés des policiers du commissaire Poinsot.

Henry Belmas et Mélie Belmas

Les époux Balmas, habitant Eysines, mirent leur domicile à la disposition du réseau comme refuge et maison de rencontre Ils hébergèrent ainsi Philippe.
Leur maison servit encore pour les émissions radios. Madame Balmas était une femme très intelligente et énergique, aux réactions parfaites en face du péril. En juillet 1943 une grosse alerte se produisit. La Gestapo, en cours de recherche, s'était arrêtée devant la porte de la maison où nos radios étaient en train d'opérer. Placée en observation, madame Balmas eut le temps de prévenir à temps Phil et Seifert qui déménagèrent leur matériel et s'enfuirent.
Puis, très maîtresse d'elle-même, madame Balmas s'enquit tranquillement, auprès des Allemands, de l'objet de leurs recherches avant de leur indiquer la direction à prendre. Le drame était évité.
Les époux Balmas durent, eux aussi, quitter Bordeaux précipitamment. Ils rejoignirent Pierre Moniot à l'Etat major de Paris.

Marie Bartette

Cette Arcachonnaise qui, bien avant guerre, avait fait de sa boutique, face à la mairie, un lieu de rencontre des esprits progressistes, en fit, dès 1940, une étape pour les résistants. Elle fut à l'origine du premier groupe O.C.M. et eut des responsabilités au réseau Jove.
Née le 10 septembre 1893 à Albi, dans le Tarn où son père, officier, se trouvait en garnison; il disparut bientôt, et la jeune orpheline, vint, au début du siècle, avec sa mère et son jeune frère, s'installer à Saint-André-de-Cubzac. En possession du Brevet supérieur, elle est embauchée à la Lloyds and National Provincial Bank d'abord à Paris, puis à Bordeaux La précarité de la santé de sa mère l'oblige à démissionner pour revenir à Arcachon et se lancer dans la mercerie après avoir fait l'acquisition d'un petit commerce, place de la Mairie, à l'enseigne au Bonheur des Dames.
En août 1940, Marie Bartette a quitté son emploi dans une banque anglaise de Bordeaux pour venir rejoindre sa mère, veuve et malade, à Arcachon, où elle a acheté une petite mercerie, s'appelant Au bonheur des dames, située 12, place de la Mairie. Fille d'officier, elle refuse d'admettre la défaite, soutenue par quelques amis sûrs, parmi lesquels l'instituteur Robert Duchez, un séminariste Jean Brunet, André Réaux et André Lesclaux, tous deux employés des postes, et le jeune André Perdrillat, âgé de dix-neuf ans. Il est à noter que l'instituteur Duchez et l'abbé Brunet se retrouvaient côte à côte après s'être affrontés durant de longues années.
Au début, l'activité clandestine du petit groupe se borne à l'élaboration et à la diffusion de tracts de fortune. Fin 1940, il est décidé de fabriquer dix mille croix de Lorraine, découpées dans du papier, et de les répandre dans les principales artères de la ville, dans la nuit de la Saint-sylvestre. Au petit matin, les Allemands ne peuvent que contempler le spectacle, avec d'autant plus de colère que le vent a accumulé un grand nombre de ces croix jusque devant la Kommandantur, où règne le capitaine Schumacker. Si beaucoup d'Arcachonnais s'imaginent que ces croix ont été lancées par avion pendant la nuit, les Allemands, eux, ne s'y trompent pas.

Modèles de tracts concoctés par Robert Duchez:

Après le sombre orage
Vient le soldat d'été
Après notre esclavage
Viendra la liberté.

La Grèce bout, le macaroni file
Les Fritz sont cuits.

Pour chasser le vert de gris.
Le brillant de Gaulle.

Peu à peu, de nouveaux membres sont recrutés, l'abbé Brunet touchant les milieux de droite, tandis que Robert Duchez se tourne, lui, vers les milieux de gauche, aidé en cela par Réaux et Lesclaux, tous deux militants de la S.F.I.O.
Un jour de l'été 1941, par l'intermédiaire du jeune André Perdrillat le groupe entre en contact avec un certain Robert Blanc, parisien réfugié à Arcachon, et qui n'est autre que le commandant parachutiste Richard, chef de mission en France. En juillet le commandant Richard doit quitter précipitamment Arcachon, laissant le groupe sans la moindre liaison.
Isolé, le groupe essaie de prendre avec une autre équipe arcachonnaise, dirigée par Raymond Marty. Celui-ci, sous couvert d'une antenne locale des Amis du Maréchal, dirige, en fait, un service de renseignements travaillant pour l'Intelligence Service. Le rapprochement ne se fera pas. Le groupe Duchez-Bartette veut impérativement rester sous la bannière gaulliste.
En février 1942, le groupe passera sous le commandement d'Edouard de Luze, propriétaire au Moulleau. Sous son impulsion, le groupe se projettera au-delà d'Arcachon, sur le pourtour du bassin.
Marie Bartette fut arrêtée le 30 juin 1944 et interrogée par le lieutenant Dhose. Elle passa des cachots du Fort du Hâ à ceux du Bouscat, siège de la Gestapo; ensuite, ce fut Dachau puis Ravensbrück. Libérée par mes troupes américaines, elle revint à Arcachon fin mai 1945. Marie Bartette s'éteignit les 27 novembres 1961, à Saint Sèverin en Charente.

Joseph Raymond Bierge est né les 5 septembres 1912, à Cenon. Ouvrier charpentier traceur hautement qualifié, Il participe très tôt à la vie syndicale. Le combat que Franco va livrer à la jeune république espagnole ne le laisse pas indifférent. Joseph Bierge va organiser collecte d'argent, de vêtements, de vivres. Ces vivres, auxquels il va rajouter du lait concentré pour les nourrissons, sont rassemblés sur les quais, près des Quinconces et chargés sur des camions pour être acheminés vers l'Espagne. Le gouvernement du Front Populaire décide le développement des usines d'aviation. Bierge Joseph est embauché à l'usine de Bègles. Après la grève du 30 novembre 1938, il adhère au parti communiste.
Entré dans l'illégalité après la dissolution du parti, sa maison de Villenave d'Ornon sert de relais aux responsables illégaux. Vient ensuite l'installation d'un petit atelier d'imprimerie où deux Gestetner imprimeront chaque soir journaux et tracts qui seront diffusés dans les usines et dans les localités. Cette responsabilité le conduira à prendre contact avec les responsables départementaux.
Arrêté le 30 juillet 1942, restera aux mains du commissaire Poinsot durant cinquante jours. Sévices, tortures. Il sera fusillé le 21 septembre 1942, au camp militaire de Souge.
Félicienne Bierge, née Pinto, a vu le jour en 1914, en Espagne. Mariée ; à Joseph Bierge en 1936.
Félicienne Bierge a été l'agent de liaison de René Michel, fusillé en 1943 après avoir appartenu à un groupe F.T.P de l'aviation à Bègles. Elle devient l'agent de liaison de Raymond Rabeaux qui assume la responsabilité inter régionale de Nantes et de la Rochelle. Par ailleurs, Félicienne doit ravitailler en armes les groupes F.T.P. de la Gironde. Victime du traître Giret, elle sera arrêtée et déportée. Départ dans le convoi du 21 janvier 1943. Arrivée à Auschwitz sous le matricule 31734, elle connaîtra Ravensbrück, Mauthausen avant de revenir à Bordeaux. Elle est décédée le 1er janvier 1996.

Alice Cailbault 1906-1943

Alice Cailbault, née Gardelle à Paris en 1906, est une femme de prisonnier. Agricultrice et amie de Marguerite Valina, elle abritera à la ferme les résistants recherchés. Arrêtée, Alice Cailbault fait partie du convoi du 21 janvier 1943, en direction d'Auschwitz où elle décèdera dans le courant de mars 1943, sous le matricule n°31738.

Bret Georgette 1905-1943

Née le 6 octobre 1905 à Sainte-Foy-la-Grande, où ses parents étaient employés d'épicerie, elle est allée à l'école jusqu'au certificat d'études puis, elle a appris la couture. Elle était vestonniaire giletière. Elle se marie en 1930 avec Robert Bret, ouvrier aux ateliers des tramways de Bordeaux, militant communiste. Robert Bret est arrêté le 22 novembre 1940. Il était déjà membre d'une organisation clandestine d'où allait sortir l'Organisation spéciale de sabotage, puis les F.T.P.
Après l'arrestation de son mari, Georgette continue à cacher du matériel de propagande, à le transmettre. Son mari est fusillé le 24 octobre 1941 à Souge. Elle n'interrompt rien de son activité. Tout de même, en juillet 1942, quand elle voit tomber aux mains de Poinsot les camarades de son groupe, elle quitte Bordeaux pour aller à Dax, chez sa soeur. La cachette n'est pas assez secrète: Poinsot l'y trouve et l'arrête, le 23 août 1942.
Fort du Hâ jusqu'au 14 octobre 1942: Romainville jusqu'au départ. Auschwitz matricule n° 31.747.
Elle est morte le 20 mai 1943. C'est dire qu'elle a tenu longtemps, et avec une peine difficile à décrire car, peu avant son arrestation, elle avait été opérée de verrues plantaires. Faute de soins en prison, les plaies s'étaient mal cicatrisées, la marche vers les marais, l'appel, lui coûtaient insupportablement. A Birkenau, on était debout seize heures par jour. Elle a tenu. C'est à fin avril que l'épidémie de typhus a atteint son intensité la plus haute. Elle a eu le typhus, elle a dû entrer au revier. Elle a résisté aux neuf premiers jours de fièvre. Ses camarades la croyaient sauvée. Une rechute de typhus l'emporta.

Germaine Cantelaube 1908-1943

Germaine Cantelaube, couturière de son état, fut arrêtée pour faits de Résistance. Elle fut déportée à Auschwitz, par le convoi du 21 janvier 1943. Elle devait y décéder courant mars 1943.

 

Les collectivités.
La S.N.C.A.S.O.

 

 

 

 

 

 

 

 



02/03/2013
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